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Le Diable mène aussi à Dieu

J'aimais ma mère plus que tout au monde. C'était Ma Dame et j'entendais qu'on la traite comme une Dame parce que c'était Ma  très grande Dame. Cela n'a rien à voir avec la fusion, je suis moi et ma mère, c'est ma mère, nous sommes très différentes. C'est de l'amour.  

Mon père la traitait très bien mais je ne l'ai pas toujours su parce que je les voyais rarement ensemble dans l'intimité et le métier de mon père ne lui permettait pas d'être souvent à la maison. Et dans mon esprit d'enfant, mon père, c'était un con.

Un jour, les affaires de mon père allaient mieux, il  a fait raser notre cabane et à la place, il fait construire une maison très modeste, très simple mais dont la façade donnait envie à tout le monde. On disait que cela faisait français, c'est-à-dire class et noble dans "l'architecture".

Très rapidement, des bruits de sorcellerie ont commencé à circuler dans le village et on dit que quelqu'un nous a jeté un sort.
Ma mère n'a pas accordé de crédit à cette histoire parce que ce n'était pas dans ses moeurs et sa culture.
Mais mon père est tombé gravement malade. Il perd 30 kilos en 1 mois. Et c'était clair pour tout le monde qu'il allait mourir très rapidement.

Ma mère a parlé de sorcellerie au curé, je ne sais pas ce qu'il lui a dit mais il ne lui a pas été d'un très grand secours.
Comme l'état de santé de mon père s'aggravait, à un moment, la belle soeur de ma mère lui présente un sorcier protecteur qui lui a donné une feuille rose avec des hiéroglyphes à accrocher au poteau pillier de la maison. Il disait que c'était un bouclier actif : s'il n'y a pas d'attaque, il ne se passe rien, s'il y a une attaque, le bouclier la retourne à son expéditeur.

Contre toute attente, après plusieurs mois d'hospitalisation, l'état de mon père s'améliore et il rentre à la maison avec un régime alimentaire ultra strict, pommes de terre bouillie et oeufs durs. Plus de coca, plus de café, plus de sucre, plus rien.
Il m'a donné l'impression d'avoir été sonné par la dureté de ce qu'il venait de vivre. Il faisait tous les efforts qu'il fallait pour ne pas mourir.

Les bruits de sorcellerie recommencent à circuler. Manifestement, on veut nous achever.
Mon père n'est pas mort mais la voisine d'en face a succombé à une maladie foudroyante qui l'a emportée en seulement trois petits jours. Et un de ses enfants m'a dit à moi personnellement que sur son lit de mort, elle criait, pleurait et se débattait contre des démons venus pour l'emporter. Je ne vois pas pourquoi ce garçon aurait inventé un truc pareil,  

Le sorcier avait dit que quand tout serait fini, il y aurait des choses bizarres dans la maison, il n'a pas su dire quoi, Chuyen run ron :-) des événements flippants en vietnamien :-) et qu'il fallait pas en avoir peur, c'est juste le signe que les forces s'en vont.
Il ne s'est jamais rien passé dans l'appartement des parents.

Mais les forces ne sont jamais parties parce qu'en attaquant mon père, j'ai mis toutes les divinités dans l'embarras :-):-) Moi aussi, j'étais protégée par le bouclier. ON ne pouvait pas me tuer alors qu'On doit me tuer quand même parce que le sort doit aussi se retourner contre moi. J'ai gonflé mon monde, même dans l'au-delà. :-) :-) :-)

Je ne sais pas si le vaudou marche ou pas. Et juste au cas où, juste parce que je ne voulais pas mourir emportée par des démons, en février 2009, en plein hiver, je suis allée poncer la tombe des parents avec du papier abrasif très fin. J'ai tout poncé millimètre par millimètre pendant trois jours en considérant la tombe comme la jambe gangrénée du daron que je massais pour qu'il ne soit pas handicapé dans sa prochaine vie, si prochaine vie il y a. Juste au cas où.

J'avais quelques années, je ne sais plus du tout combien. Un jour, j'ai sorti de la boîte à outils de mon père une vieille boîte de colle ou de peinture. Je suis allée chercher un tournevis et j'ai voulu ouvrir la boîte comme j'ai vu faire les adultes. J'ai fait levier avec le tournevis et...cela m'a ex-plo-sé à la figure. J'ai hurlé. Mon grand-frère qui devait avoir une quinzaine d'années est venu me laver les yeux et comme je ne voyais plus rien, il m'a assise contre un mur en me disant d'attendre un peu et que cela allait revenir. Je n'avais pas peur. Je ne pleurais pas. Je ne me plaignais même pas.
Je me suis assise et j'ai regardé ma cécité.

Quand on est aveugle, on ne voit ni noir ni blanc, ni même des lumières et des couleurs dans le noir. Quand on est aveugle, on ne voit pas, comme la main ne voit pas.
Quelque chose transforme les informations données par les yeux, en données électriques et/ou chimique et ça part au cerveau. Le cerveau traite les données avec ce qu'il a, les souvenirs, les gènes, etc...et les retourne à l'expéditeur qui crée les images qu'on voit.
De ce fait, ce qu'on voit n'est pas la vérité mais seulement une représentation conditionnée de la vérité. Les Bouddhistes affirment que le monde n'existe pas et ils ont raison. Le monde n'existe que par nos sens.

La mort est un néant.
Si nos sens ne sont plus là, c'est fini. Le monde n'existera vraiment plus. Pas un écran noir. Rien. L'anéantissement total et définitif des sens dont le sens du moi, ce qui en moi dit Je, ce qui en moi ne veut pas disparaître. La mort est une tragédie.

J'ai attendu un peu et comme je ne retrouvais toujours pas la vue, je me suis sentie hyper triste, tellement dé-so-lée de ne plus pouvoir voir à un si jeune âge et j'ai ressenti la valeur de la vie, d'une seconde à l'autre, je peux tout perdre.
Et puis la lumière est revenue, d'un coup d'un seul. Et j'ai même pas eu mal.

Ce qui dans mes yeux me permet de voir s'est fermé pour éviter l'explosion et comme cela a été très brutal, il a fallu un certain temps pour que l'organe choqué refonctionne. Ce n'est pas un miracle. Mais il s'est vraiment passé quelque chose le soir où j'ai terminé le ponçage de la tombe des parents.

Pourquoi est-ce aussi important de comprendre Dieu ?

La physique quantique dit que le fait que ma table de salon disparaisse et ré apparaisse quelque part d'autre n'est pas une impossibilité, même si à l'échelle humaine, c'est impossible que cela arrive. Cela ne devrait arriver qu'une fois tous les quelques milliards d'années.
Elle dit aussi qu'il y a une conscience dans l'univers.

Cela m'est arrivé. Pas la table du salon. Juste pour mon pétard. On peut dire que Robert est venu chez moi, ou peut-être qu'Ali avait un double, on peut dire aussi que je ne me suis plus rappelée que ce matin là, contrairement à mes habitudes, j'ai fumé tout le pétard avant de partir au boulot au lieu de n'en prendre que trois lattes et j'ai même pensé à faire disparaître le mégot. On peut dire beaucoup de choses. Mais le colier Kiabi qui s'est détaché tout seul sans que les anneaux aient bougé, on ne peut RIEN dire, RIEN de chez RIEN DU TOUT.

J'ai des raisons de croire que les forces invisibles à l'oeuvre dans l'univers sont perceptibles dans certaines circonstances et par certaines personnes. On est peut-être en train de muter, qui sait, les capacités des animaux changent avec le temps et si les évolutions se font sur plusieurs générations, rien ne dit que nous ne sommes pas au tournant d'une ère nouvelle. Hé !

MBF OCCULTE

Ma profession de foi

Je crois qu'un geste adolescent malencontreux de ma part a causé la mort de mon père.

Ce geste bien qu'adolescent et non responsable a une conséquence dont la gravité sera très exactement proportionnelle à "la faute" : le karma.

Le karma est une conséquence physique (dans le sens physique chimie) de ce qui a été fait. Que cela soit un bébé ou un adulte, bon ou mauvais, cela ne change rien, si on se met les doigts dans un prise électrique en état de marche, on est électrocuté. C'est ça le karma.

Chez moi, le karma que j'ai produit en tuant mon père avec un rite vaudou, c'est ma mort par les "puissances de l'enfer" et...peut-être même la mort de mon enfant. C'est ma malheureuse "sentence" karmique.

Toutankhamon, la dure loi du Pharaon : dent pour dent, oeil pour oeil. Le fantôme de Paris, c'est pas de la connerie. Si on demande à Petite Fille qui a grandi, elle dira tout de suite Non, non, je ne crois pas aux fantômes. Mais si on lui demande : Est-ce arrivé ?, elle dit oui. Sans l'ombre d'un doute. On aurait halluciné toutes les deux en même temps ?...

Mais j'ai un rapport très détendu avec "Toutankhamon" parce qu'il n'est pas là ni pour décider de la mort ni pour appliquer la sentence, il EST la sentence. C'est terrible parce que malgré son très grand amour pour Petite Fille à qui il ne voulait pas du tout faire peur, malgré son désir même de me prévenir et m'aider, il ne peut rien pour moi parce qu'il est juste la sentence. Il aurait pu me tuer mais il s'est effacé derrière la maman disposée à mourir pour protéger son enfant de la peur et en passant, il m'a montré que l'amour maternel peut alléger voire même annuler mon mauvais karma.

J'ai mis tout mon amour dans l'achat d'un bronze Lee Lozowick. Petite Fille l'a reçu comme un immense trésor, un vrai de Sidney Fox. Et quand le facteur funéraire est venu la chercher à la poste, elle s'en est sortie indemne, pas une égratignure. J'en ai parlé partout de cette histoire avec la poste de la Porte de la chapelle : si leur rideau de protection marche toujours sur ce mode absurde et a tué des enfants, qu'on ne vienne pas me dire que je n'ai rien dit.

Pendant longtemps, j'ai cru que mon père m'avait fait du mal. 

A Hauteville, on dit que c'est possible de se souvenir des choses qu'on a oubliées en faisant du Lying. Je ne sais pas ce que c'est et je n'ai même pas particulièrement envie d'essayer mais à plusieurs reprises, alors que je ne cherchais qu'à m'endormir, j'ai fait la terrifiante expérience de la sortie de la conscience du corps. On peut cataloguer ça comme des phénomènes psychiques non sérieux parce qu'invisibles mais cela s'est vraiment passé, je ne délire pas, le pétard ne fait pas délirer.

Il fallait que je voie ce que je ne voulais pas voir mais j'ai pris le peu que j'ai osé regarder pour une preuve qu'il m'a fait du mal alors que ces images disaient clairement qu'il ne m'a rien fait.  Je l'ai peut-être tué puis sali sa mémoire alors qu'il ne m'a rien fait. Je n'ai pas menti, je n'ai juste pas voulu rester plus longtemps pour voir que mon père ne m'a jamais touchée et j'ai pris la peur immense que je ressentais à ce moment-là pour une preuve qu'il m'a fait du mal.

Donc, Petite Fille a été sauvée. Mais la sentence est toujours là.

Ensuite, je suis allée poncer la tombe des parents d'abord pour échapper au sort réservé par les "démons" à tous ceux qui utilisent le vaudou pour faire du mal et aussi pour réparer mon geste et redonner à mon père la jambe qu'il a perdue dans ma guerre adolescente. Mon "altruisme" a plu à Jésus qui est venu à la fois pour me dire qu'il a apprécié ce que j'ai fait et pour me montrer que la puissance de la force chargée d'exécuter la sentence est sous contrôle. Les bourreaux sont dans la chambre, s'insinuent jusqu'à dans les rêves de la petite mais la mort reste dans le couloir parce qu'entre le couloir et nous, il y a Jésus.

Mais je n'ai pas eu confiance en Jésus parce que puisqu'il capitule devant le Père, qu'est-ce qui me dit qu'il ne capitulera pas aussi quand ce sera pour lui le moment de faire quelque chose pour Petite Fille ?

Dans le langage athée, on parle de don artistique et non pas de cadeau du ciel. Mais je vais utiliser ici le langage occulte parce que nous sommes dans un cadre occulte. Je ne m'en fous pas des cadeaux que Jésus m'a faits depuis : en m'obligeant, en me poussant de l'intérieur à aller à l'église, il m'a montré des tas de prototypes de cimetières pour Marguerite Beauté Funèbre. Mais Seigneur ou pas Seigneur, Jésus ne m'aura pas avec des cadeaux ; je veux avoir la certitude de partir avant Elle.

Je vais avoir le blues de toute ma vie la première fois que je devrai préparer un enfant mort. Je suis allée vite fait sur un site qui parlait de dire l'insupportable pour parler de décès d'enfant. J'ai failli avoir un malaise en ressentant non pas la tristesse mais la tragédie de la situation. Je n'ai pas pour ambition d'aider les gens, je m'en fous des gens, je suis à la fois complètement misanthrope et complètement philhantrope, je ne veux accompagner aucune famille dans leur deuil, je ne suis intéressée que par le seuil de l'autre monde, il n'y a que cela qui m'intéresse. Je compatis  à la peine des familles qui perdent leurs enfants parce que je sais que ce n'est pas tenable, mais je ne suis pas là pour les aider, je suis pas assistante sociale funèbre.

Je n'utilise pas Allah pour obtenir ce que je veux et je sais que je serai vachement malade parfois. Mais je n'ai besoin d'aucun médicament pour m'aider. J'y vais comme d'habitude.

C'est, je crois, notre destin à Océan et moi. On aura toutes les deux très très mal. On aura même parfois peur de la violence de ce qu'on va vivre, mais je serai là pour l'aider et elle poura aller faire autre chose, ce qu'elle veut, et un jour elle viendra et elle s'occupera de Calypso Beauté Funèbre parce que ce qu'Allah veut, Dieu le veut. Si Allah le veut, bien sûr. 

Le vaudou tue.
Cela ne veut pas dire que si quelqu'un prend ma photo, fait des trucs et des machins avec que cela va marcher. Je ne sais pas pourquoi cela ne marche pas toujours.
C'est pour ça que je voudrais que le patron me dise s'il y a quelque chose d'inhabituel, de très rare sur les radios de la jambe de mon père. J'aurais voulu qu'il mène une vraie enquête sur le vaudou. Je me sens responsable de la gangrène de papa, gangrène qui a causé sa mort parce qu'il était trop affaibli par le diabète et la tuberculose pour pouvoir supporter une anesthésie générale. Et je suis même doublement responsable parce que même s'il avait pu supporter l'anesthésie, je n'aurais pas voulu m'occuper de lui si on lui avait amputé la jambe.

Je ne l'aimais pas.
Ses copains l'adoraient. Sa soeur l'aimait beaucoup. Et Jean-Paul aussi. Et ma mère aussi. Je les ai vus une et une seule fois manifester non pas de la simple affection mais de l'amour l'un pour l'autre. J'étais petite. Ils se disaient adieu parce que ma mère venait d'obtenir tous les papiers pour partir en France et lui, ne voulait pas partir. Cette scène m'avait agréablement surprise et beaucoup émue. Mais c'était tellement rare que je l'ai zappée. Maman se serait bien sûr occupée de lui.  

La dernière fois que nos yeux se sont croisés, il a été arraché de la morphine par la surprise de découvrir la haine dans mes yeux. Heureusement que maman et Jean-Paul étaient à ses côtés sinon en plus de la douleur physique, il aurait été mort de chagrin parce que lui, m'aimait beaucoup.

Mais je ne me sens pas coupable parce que ce n'est vraiment pas de ma faute si je le haissais à ce point.
Il ne m'a jamais rien fait de mal, même pas une claque, même pas une fessée.
Mais il n'a pas fait du bien non plus. Il ne m'a pas donné tant que ça et il estimait que j'aurais du lui être reconnaissante pour le très peu qu'il faisait pour moi. C'est comme s'il me disait que j'étais de la merde et que le peu qu'il donnait c'était déjà inespéré. J'ai toujours vécu comme ça ses reproches sur mon ingratitude. C'est pour ça que je le haissais à ce point. Même aujourd'hui, alors que je ne le hais plus du tout, je ne le déteste même pas, je l'aime bien même,  je n'ai toujours pas envie de me marier avec lui. :-)

Mais c'est mon père. Et juste parce que c'est mon père, je voudrais aujourd'hui, avec ce que je sais, même si je ne culpabilise pas du tout, lui redonner sa place dans ma vie en lui donnant sa dernière demeure Marguerite Beauté Funèbre. La chambre masculine de Jésus en Asie, c'est comme ça que je vois le caveau de mon père avec la femme avec qui je crois peut-être qu'il aurait voulu reposer et qui n'est pas ma mère, que je ne connais pas et qui est peut-être déjà morte et enterrée quelque part au Vietnam. Je ferais bien faire cette enquête par JP au Vietnam pour retrouver son corps, demander à ses enfants un permis d'exhumation pour l'enterrer avec papa dans une superbe barack A Bama. On va savoir des tas de choses sur le funéraire, des trucs super passionnants, c'est tout un monde à découvrir. MBF sera très vite internationale. :-)  Et je peux sourire là parce que  c'était une connerie d'ado, je ne vais pas me reprocher d'avoir été petite quand j'étais petite. 

Ouais, donc, j'ai eu la visite de Jésus. Le vrai Jésus. Juif jusque dans "l'odeur" perceptible.
J'étais stone mais le pétard n'a jamais fait halluciner. 

Texte écrit en 2009

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