Les textes sacrés

Les textes sont en vérité des koans, des énigmes métaphysiques qui ne peuvent être comprises et résolues que par la conscience qui se trouve dans l'espace entre deux pensées. L'interprétation des textes par la pensée donne des résultats absurdes, dangereuses et même carrément non pas diaboliques mais démoniaques. Oui, démoniaques parce que les démons (voir une de mes précédentes publications) viennent du mental (pensée-émotions). C'est du mental que vient le désir de faire du mal ou le désir de se venger. La conscience qui est derrière ne veut aucun mal à personne. La nature profonde de l'être humain est bonne.

Dieu, le vrai dieu, parce qu'il est effectivement amour infini, ne peut pas être plus cruel que moi et exiger qu'on coupe la main des fraudeurs SNCF ! Il faut vraiment arrêter de délirer...:-) :-) :-) :-) :-) :-) :-) :-) :-) :-)
Le fantôme d'Arnaud que j'ai critiqué plus que sévèrement m'a accueillie dans sa maison funéraire, il a bercé mon sommeil, il m'a même montré des choses fantastiques. Et dieu, Allah, qui est amour, ne serait pas capable de supporter la critique et voudrait que l'on colle un balle dans la tête de celui qui ose caricaturer son prophète ? 
L'interprétation du coran par la pensée est ce qu'on peut appeler "adorer les idoles" (la pensée n'est pas la conscience consciente des pensées, notre vrai moi à nous qui sommes faits à l'image de dieu, la pensée n'est pas dieu). Mais l'imam de Montigny m'a dit que j'étais folle parce que je lui ai dit qu'Allah pleurait, oui, Allah pleure, j'ai vu Les larmes d'Allah, les fameuses Larmes d'Allah (qui ne se voient qu'une fois tous les quelques siècles) dans un "tableau" dans le ciel au-dessus de la place Picasso à Montigny je ne sais plus en quelle année à côté de la sépulture de la femme excisée que je voulais faire (cela ne se fera jamais parce que ces abrutis y ont construit un centre commercial. :-(
Oui, je sais, je suis folle.

>>> Allah'k ba

Pourquoi est-il si difficile de critiquer l'islam ?
Eckhart Tolle dirait que les musulmans mettent dans leur religion leur sens du moi (il n'a pas parlé des musulmans, c'est moi qui en parle) comme des médecins mettent leur sens du moi dans la santé de leurs patients et qui prennent le refus d'un RDV (pour le remettre à une autre date par exemple) comme une dévalorisation de leur fonction (si on fait passer un RDV professionnel important avant le RDV chez le médecin, la secrétaire, le médecin se sent personnellement dévalorisé comme si notre santé = leur valeur personnelle).

En langage mathématique, on dirait : Moi = Islam ou Moi = La santé du patient pour les médecins ou encore Moi = L'orgasme de mes maîtresses pour un homme.

Du coup, quand on critique l'islam, quand on caricature le prophète, les musulmans se sentent attaqués comme si on attaquait leur vie. 

J'ai entendu un "humoriste" (je mets le mot entre guillemets parce qu'il ne dit rien d'hilarant), traiter de fils de pute, un homme politique parce qu'il a dit qu'il n'aimait pas l'islam. J'ai été choquée par la violence de ses propos parce qu'on peut demain dire qu'on n'aime pas ce que je fais, mon métier, ma vie, mes croyances, même mes enfants on a le droit de ne pas les aimer, je peux être déçue et encore, je n'en suis même pas sûre, je crois en fait que je m'en fous comme de ma première dent qui aime et qui aime pas, personne n'a l'unanimité. 
Cela me mettra même pas en colère parce que je n'ai pas l'impression qu'on attaque ma vie et c'est complètement évident pour moi que les gens aiment ce qu'ils aiment, on peut les obliger à dire qu'ils aiment ce qu'ils n'aiment pas, on ne peut pas les empêcher de ne pas aimer ce qu'ils n'aiment pas. Et cela ne fait pas d'eux des criminels. Je donne vraiment le droit à Yann Moix de ne pas être attirée par les femmes de 50 ans, je ne le criminalise pas du tout du tout du tout.

Lina, qui est moitié algérienne, m'a dit que ce qui la gênait dans son éducation, c'est le fait qu'on lui ait dit : Tu es une musulmane, donc tu dois faire ceci ou cela. Si elle fait ou es autrement, elle n'est pas une bonne musulmane et comme être musulmane = moi, elle n'est pas une bonne personne, elle se trahit, elle trahit son clan, son peuple, sa communauté, son origine, bref, c'est LA haute trahison. C'est pour ça que le crime d'apostat (?) existe chez les musulmans. 

Seule une petite poignée de personnes chez les musulmans savent que ce que je dis est vrai (les soufis) mais les textes ne sont pas destinés au plus grand nombre à la base. Quelque soit la tradition, les mystiques sont une toute petite minorité. Le grand public, lui, pense. :-) Mais c'est normal. On est à une étape de l'évolution. Tout le monde est appelé à sortir de la pensée pour l'utiliser au lieu d'être utilisé par elle. 

Nous ne sommes pas nos pensées. La pensée n'est qu'un sens comme la vue ou l'ouïe. Se prendre pour sa pensée (et c'est le lot de tout le monde) est en réalité aussi absurde que si on se prenait pour ce qu'on voit ou entend. 
Quand on cherche bien, le moi, ce qui en moi dit Je (André Comte-Sponville) est une pensée. Il n'y a pas un Je qui pense, il y a juste des pensées qui apparaissent et disparaissent dans notre esprit et qui disent Je. 
Le vrai moi est la conscience consciente des pensées. 

06 janvier 2020