Les soins de conservation

J'ai lu sur un blog que le corps d'Arnaud Desjardins n'a reçu aucun "soin de conservation" et qu'à Hauteville, on n'avait pas non plus utilisé de table réfrigérée. 
Je ne sais pas comment la famille Desjardins a pu faire une telle prouesse. Aucun citoyen lambda ne peut échapper au diktat purement commercial des pompes funèbres. Pour vous vendre ce qu'ils veulent, ils n'hésitent pas à mentir sur la législation funéraire et à faire du chantage : c'est comme ça ou ils n'enterrent pas le défunt, législation (parfois imaginaire) oblige. 

La mort est relarguée dans l'insconscient collectif. Moins on y pense et mieux on se porte et le jour où nous sommes confrontés à un deuil, nous sommes psychologiquement pris au dépourvu devant le constat que parce que nous n'avons pas voulu penser à la mort, nous avons laissé ce pouvoir aux collectivités qui considèrent le corps de notre défunt du point de vue de la science classique 
(qui nie l'existence d'une conscience en dehors du cerveau physique, existence découverte par la physique quantique - lire L'infini dans la paume de la main)
et du point de vue de l'état pour qui la personne n'a plus d'existence administrative.

La veille de la mort d'Arnaud (je ne savais pas qu'il était malade), parce que je m'intéressais pour des raisons personnelles à la question funéraire, j'ai écrit à Gilles Farcet pour lui dire ce que je savais de leurs soins de conservation et j'ai insisté pour qu'il en parle à Emmanuel. Je ne sais pas si j'y suis pour quelque chose ou si la famille d'Arnaud était déjà contre l'utilisation du formol. 
Pour ceux qui n'ont jamais eu affaire aux pompes funèbres : ils remplacent votre sang par du formol pour donner au corps un aspect plus vivant. 
On ne s'en rend pas compte quand on doit enterrer quelqu'un mais après coup, en ce qui me concerne 15 ans après la mort de ma mère, je l'ai vécu comme une violation insupportable du corps mort. 

Mais attention, 
même si la mort, par nature, échappe à la médecine, 
le procédé est homologué par le ministère de la santé, ma-zette...
ce sont des médecins qui parlent, 
on doit écouter et obéir. 
Et comme ils utilisent des seringues et des aiguilles, ils appellent ça des soins et des soins bien sûr obligatoires. 
Qu'ils aillent se faire foutre...ils y connaissent que dalle...

Il paraît que des médecins disaient à Frédéric Leboyer que le nourrisson ne pouvait pas ressentir la douleur. Comme certains médecins disent encore aujourd'hui que les animaux qu'on torture pour le plaisir gustatif ne sentent rien. Un anesthésiste m'a expliqué très sérieusement que mon cerveau interprète ce qu'il me fait comme une douleur mais que ce n'est pas une douleur...(et que par conséquent il n'allait rien faire pour me soulager)...En d'autres termes, j'ai mal mais ce que me dit mon cerveau est faux, cela ne fait pas mal...donc je supporte, je ne me plains surtout pas, ça dérange. 

Le jour des obsèques ne doit plus être vu que du point de vue des vivants qui restent, pour tenir compte du fait que c'est le dernier jour sur terre pour le mort. Nous contestons le diagnostic officiel qui stigmatise notre préoccupation comme le produit d'une croyance irrationnelle et donc non écoutable  sur la parole d'un physicien quantique qui affirme que le fait que la table du salon disparaisse et ré apparaisse autre part n'est pas anti-scientifique - Lire toujours L'infini dans la paume de la main

Ma théorie (purement théorique) sur la profanation du cimetière de Carpentras : 
C'était un pétage de plomb funèbre et le croque-mort devait être juif.
C'est une théorie mais ils ne savent toujours pas qui a fait le coup et c'est à peu près la seule piste qu'on n'a jamais envisagée. 

28 septembre 2019
 

>>> Lire plus