Message aux hommes politiques

Je n'en ai rien à faire du cercueil. Quand on est mort, on est mort. Je ne vois pas du tout où est l'urgence de la révolution funéraire. Et puis, on ne va pas faire comme les pharaons, on n'est pas des pharaons, c'est au contraire la crise. L'heure est aux économies pour sauver l'euro. Puisqu'on en parle, en quoi l'euro est-il en difficulté ? Pourquoi, en quoi la restriction peut-elle sauver l'euro et qui doit se serrer encore plus la ceinture ?  

Ca, c'est des choses qu'on devrait savoir et que personne ne sait finalement parce que l'économiste de la nation est occupé à autre chose et en l'absence de réponse, on peut penser que c'est un leurre pour occuper l'esprit du peuple pendant qu'on le b... 

Les mères qui perdent leurs enfants peuvent péter des câbles.  L'embaumement, c'est très bien et pour ceux qui auraient peur de la résurrection, c'est même l'idéal. Si on se fait embauber, on ne peut plus reprendre conscience, il n'y a plus de sang, il n'y a plus rien, j'aimerais bien voir, moi, si un embaumé a déjà repris conscience autrement que dans le vent, les arbres ou le marc à café. Un corps mort, c'est un corps mort, c'est sacré bien sûr mais c'est mort, il n'y a pas de quoi péter des câbles. 

Maintenant, c'est vrai, il y a un besoin de transformation. 

Le développement de l'organisation d'avance des obsèques pose déjà ou va bientôt poser un problème d'espaces. Il me semble que tous les cimetières commencent à avoir un certain nombre de caveaux construits d'avance et on range les tombes échues. 

Pour ne pas transformer la France en cimetière, je propose qu'on pense à la dimension verticale en construisant des cimetières souterrains.  

Et on profite aussi de l'occasion pour changer les pratiques parce qu'on doit disposer de plus de libertés dans nos choix funéraires, il n'y a pas de raison qu'il en soit autrement. Et à l'intérieur des règles qu'il faudra fixer, chaque ville, chaque région fera comme elle voudra.  

Certains diront qu'il n'y a pas le feu : la France n'est pas au bord de la faillite. C'est vrai, on a des clodos, on a aussi nos vieux qui vont au resto du coeur mais ça va, on n'est pas ridicules à l'étranger. On aura tous le temps de mourir, il y a des problèmes beaucoup plus urgents, l'insécurité par exemple : les Roms. Nicolas Sarkosy est prié de ne pas détourner les moyens publics dont il dispose pour se faire sa bataille navale avec son homologue de l'est, je vois pas pourquoi il est allé embêter les Roms. Il devrait plutôt voir s'il faut aider les industries funéraires à adapter leurs usines pour fabriquer des lits mortuaires au lieu de fabriquer des cercueils.  

Il faudra ensuite décrire ce qui est important et en faire les bases de la future législation funéraire. 

Si les lois sont faites en sorte qu'aucun recours ne soit possible en cas de résurrection dans la tombe, il faut les changer. S'il nous faut absolument mourir une seconde fois étouffés et emmurés, il faut au moins que cela ne soit pas une torture : que l'on dispose au moins de la place pour s'asseoir, c'est le minimum acceptable, mon SMIC funéraire, même si on ne devait jamais trouver aucun réssucité depuis parait-il, Jésus, c'est le minimum pour qu'on puisse bien vivre notre mort. 

Et en passant, on peut aussi arrêter d'incinérer les ossements. Pourquoi ne pas les trier, les classer et les ranger comme dans les catacombes de Paris ? Le travail ne manque pas. 

Il y a d'autres sujets importants à traiter mais il faut faire les cimetières en priorité parce que les cimetières sont nos futures demeures, à la fois immensément craintes et complètement inévitables. Il n'y a pas aucune issue. C'est l'enfermement certain dans une petite boite insérée dans un petit tiroir, complètement immobilisé sans même pouvoir lever la tête.  

Il ne faut vraiment plus mettre personne dans le petit trou. Si tout le monde est masochiste, je ne le suis pas. 

Et tant que citoyenne de la république, je réclame, je revendique le droit de ne pas vouloir qu'on m'enterre, moi, ceux qui me sont proches, ceux qui ne me sont pas proches, le 1er c. venu, dans la petite boîte, sauf si c'est eux qui le veulent.

Ce sont mes vraies dernières volontés. Et je ne vois pas pourquoi on ne respecte pas cette demande que j'ai criée sur tous les toits jusqu'au sénat Europe.

A un moment ou à un autre, un magistrat qui veut bien se mouiller attaquera l'état pour sadisme, non respect des droits de l'homme, voire même assassinat et crime contre l'humanité. C'est important qu'on se parle du funéraire.  

Pour sortir de la crise économique et éviter un engouement funèbre, je vous demande, à vous, hommes et femmes politiques de bien vouloir vous concerter pour qu'on enterre le prochain mort sur le territoire français, dans une pièce décente et qu'on fasse enfin ce qu'on doit faire. Pourquoi tergiverser encore ?  

On donnera la première pièce mortuaire au premier venu. Le premier qui meurt après le conseil des ministres doit avoir droit à la première pièce de la révolution funéraire. 

On n'a vraiment plus le temps et on en aura même de moins en moins. Plus on exclue la mort de nos vies, plus on sera dépendants d'OGF et s'ils sont les seuls à savoir faire, macache wallou, pourquoi ils bougeraient, cela va certainement leur coûter pas mal d'argent à tout changer et ils vont recevoir des cacahouètes de l'état. Plus on retarde le moment fatidique de la rupture avec le passé et moins on pourra le faire et dans 4 siècles ce sera toujours la petite boite dans le petit tiroir

Ill faut faire maintenant ce qu'on a à faire pour le prochain mort. C'est le moment pour la classe politique de prendre la tête de la révolution, c'est la condition sine qua non de paix, sinon, oui, à un moment les gens vont faire la vraie révolution avec les flics et les pavés, suivie d'une répression sanglante, contrôles fiscaux, contrôles URSSAF, même la banque nous lâchera et c'est vraiment pas ma tasse de thé. Pourquoi attendre ? Attendre QUOI ?

On le fait une fois. Et on voit comment les choses se passent, les maires prendront le relais et les choses rouleront. 

MBF pour Mrs et Mmes Tout le monde - 27 janvier 2012

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